BRUXELLES.Une rencontre entre l’OTAN et la Russie, envisagée dans le
cadre du sommet de l’Alliance atlantique qui aura lieuàChicago en
mai,aété annulée. Le secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen,
aévoqué, lundi 26mars, «l’emploi du temps intérieur très chargé
» de Vladimir Poutine pour justifier l’absence«probable» du président
russeà ce sommet. Selon M.Rasmussen, «les relations entre
l’OTAN et la Russie ne dépendent pas d’un seul sommet».
L’annulation de la rencontre de Chicago traduit, en réalité, le profond
désaccord entre Moscou et les membresde l’Alliance au sujet du bouclier
antimissile. Ce projet américain est censé protéger,àpartir de
2018, les populations, les territoires et les pays européens d’une menace
venue du Moyen-Orient. Le système sera notamment mis en place près
des frontières russes. Son principeaété décidé en décembre2010 àLisbonne
et suscite des divergences au seinmêmedu camp occidental, où
son financement et son caractère exclusivement américain font débat.
AChicago, l’OTAN devrait annoncer la mise en place d’une «capacité
intérimaire».p Jean-P