16 JANVIER 2008
Le géant de l'acier ArcelorMittal annonce lors d'un comité
d'entreprise extraordinaire que 595 postes, sur 1.108, vont être
supprimés sur le site de Gandrange d'ici 2009.
4 FEVRIER 2008
En visite à Gandrange, le président Nicolas Sarkozy tente de rassurer
les salariés de l'aciérie. "On va se battre, vous n'êtes pas seuls!"
leur lance-t-il. Il promet de revenir à Gandrange, dès que l'expert
missionné par les syndicats aura rendu ses conclusions fin avril, début
mai. Il s'engage à consulter les partenaires sociaux pour trouver une
alternative. "Je reviendrai pour annoncer cette solution", affirme-t-il.
"S'il y a un plan alternatif (...) l'Etat préfère payer pour le site
que pour le chômage. Nous sommes prêts à faire des investissements sur
les machines, on mettra de l'argent dans l'outil de production, mais
aussi pour la formation".
Deux jours après son mariage avec Carla Bruni, le chef de l'Etat plaisante: "Gandrange comme voyage de noces, y'a pas mieux!"
5 FEVRIER 2008
La ministre de l'Economie Christine Lagarde précise: "il n'a pas dit
qu'il allait subventionner Mittal". "Ce qu'il a dit, c'est que nous
étions à la recherche de repreneurs pour l'activité menacée et que nous
allions avec les organisations syndicales examiner les scénarios
possibles", explique-t-elle sur RTL.
6 FEVRIER 2008
Le Premier ministre François Fillon confie sur RMC-Info qu'il n'exclut pas "une intervention publique qui serait temporaire".
1ER AVRIL 2008
Le Premier ministre François Fillon déclare sur France-Inter: "On
peut aussi admettre qu'un groupe important puisse proposer à ses
salariés d'aller travailler à quelques kilomètres de Gandrange".
2 AVRIL 2008
La direction d'ArcelorMittal confirme la fermeture partielle du site
sidérurgique de Gandrange (Moselle), à l'occasion d'un comité central
d'entreprise européen à Luxembourg.
Elle annonce 575 suppressions de postes au lieu des 595 initialement prévues (sur 1.108).
Elle confirme qu'elle va supprimer d'ici 2009 l'aciérie électrique et
le train à billettes, mais qu'elle va conserver la filière laminoir à
couronnes et barres (LCB) et le centre de recherches.
La direction précise son programme de reclassement: 218 salariés à
Florange, à une quinzaine de kilomètres, et 180 à 200 à Schifflange
(Luxembourg), à une quarantaine de kilomètres. Les autres salariés sont
mis à la retraite.
7 AVRIL 2008
Après avoir reçu les représentants des salariés de Gandrange,
l'Elysée annonce qu'ArcelorMittal va injecter 35 millions d'euros sur le
site de Gandrange et que "ces investissements créeront 124 emplois
industriels nouveaux".
Le porte-parole du gouvernement Luc Chatel affirme que Nicolas
Sarkozy se rendra sur place "dans les prochaines semaines" en compagnie
du PDG d'ArcelorMittal Lakshmi Mittal.
5 FEVRIER 2009
Un an après sa première visite, Nicolas Sarkozy promet: "Je retournerai moi-même sur le site".
8 OCTOBRE 2009
Nicolas Sarkozy retourne en Moselle, mais pas à Gandrange, où
l'aciérie a fermé au printemps. Il visite l'usine Smart d'Hambach, puis
le 1er régiment du matériel de Woippy, à une quinzaine de kilomètres du
site ArcelorMittal.
15 OCTOBRE 2009
Plus de vingt mois après sa première visite, Nicolas Sarkozy revient à Gandrange.
Lors de ce déplacement surprise, il annonce que Réseau ferré de
France (RFF) s'est engagé à faire construire des rails pendant six ans à
Hayange, à une dizaine de kilomètres de Gandrange. "C'est des centaines
d'emplois qui sont préservés, c'est 35 millions d'euros
d'investissements sur le site" Corus à Hayange (Moselle), souligne le
chef de l'Etat. Le marché public de fabrication de rails d'acier porte
sur un total 350 millions d'euros. Selon l'Elysée, le contrat attribué à
la société anglo-néerlandaise Corus, à Hayange, pérennise des centaines
d'emplois dans la sidérurgie lorraine. AP
cb/sb
Bloquage de l'usine de Florance par 5000 employés, désormais en chomage partiel