mercredi 8 février 2012

Tsering woeser

Poétesse Chinoise
En 2010 à propos de l'arrestation du Tibétain Karma Samdrup et des membres de sa famille, Woeser a indiqué à l'AFP : « ces condamnations font peur à de nombreux intellectuels tibétains », sans autres commentaires par « peur des représailles »18.
Alors que 16 Tibétains se sont immolés au Tibet depuis mars 2011 et que la police chinoise a ouvert le feu lors de manifestations pro-tibétaine dans la préfecture autonome tibétaine de Garzê19, Woeser relaye sur Twitter, à l'intention des communautés chinoises, les informations concernant le Tibet. Le 15 janvier, après avoir découvert l'immolation d'un moine tibétain à Aba, Woeser écrit : « Ce soir, nous sommes en pleurs… C'est moi qui la première ait dit à un Lama qu'un de ses compagnons s'était immolé. Mes larmes ne cessaient de couler. Il ne pouvait parler… Il est si tard à présent, on aimerait parler mais les mots ne peuvent sortir. Alors, finalement, on pleure. Est-ce en raison de la tristesse que les gens ne parlent pas de cela ? »20.
En mars 2012, Woeser est assignée à résidence à Pékin pour une durée d'un mois, l'empéchant ainsi de recevoir le prix Prince Claus 21,22. Le 8 mars 2012, avec le poéte Gade Tsering et Arjia Lobsang Tupten, elle lance un appel et une pétition afin que cesse les auto-immolations des Tibétains : « sous cette oppression redoublée, chacune de nos vies est importante, chacune doit être conservée.  »23,24.