Serge Kampf a créé en quarante-cinq ans un fleuron français des technologies de l'information, la première société européenne de services et d'ingénierie en informatique.
Mais avant de tirer sa révérence, le 24 mai prochain, le patron historique laisse ses consignes. Il demande aux actionnaires de réunir les fonctions du président du conseil d'administration et de directeur général et il propose, de ce fait, le nom de son successeur. Forte de près de 120.000 salariés dans le monde pour un chiffre d'affaires de 9,69 milliards d'euros en 2011, en hausse de 11,4%, la maison est laissée en ordre.
«Au terme d'un processus de transition qui a été engagé il y a très exactement dix ans, période probatoire d'une durée plutôt exceptionnelle mais qui a permis au groupe de se développer et de conforter sa position de leader mondial grâce à la remarquable entente qui a présidé pendant toutes ces années aux relations entre le président et le directeur général», assure Serge Kampf.
Son départ était attendu. Il avait demandé depuis deux ans de supprimer la part variable de sa rémunération aux administrateurs, pour conserver seulement un fixe de 960.000 euros par an. Lors du renouvellement de son mandat, en 2010, Serge Kampf s'était également réservé la possibilité de ne pas achever son mandat.